mercredi 28 juin 2006

individus : 3 - canapé : 1



7 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Beau match ! Et il n'y a eu aucun blessé ni aucun carton pendant toute la rencontre ?

28 juin, 2006 19:39  
Anonymous Anonyme said...

Ils sont sympas ces personnages : une qui bouge tout le temps, une qui ne bouge pas du tout (mais alors pas du tout!)et un p'tit gars...qu'on ne sait pas trop ce qu'il vient faire dans l'histoire! :-)

Prochain épisode samedi?

29 juin, 2006 07:44  
Anonymous Anonyme said...

Mais où est caché Bob ? ;-)

29 juin, 2006 20:22  
Anonymous Anonyme said...

« À mort le foot !

Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j'entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu'ils existent, subissent à longueur d'antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l'honneur minuscule d'être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football. Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l'esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de bœufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s'enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d'usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?

Je vous hais, footballeurs. Vous ne m'avez fait vibrer qu'une fois : le jour où j'ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J'eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu'à la fin du tournoi. Mais Dieu n'a pas voulu. Ça ne m'a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu'on fasse et où qu'on se planque, on ne peut y échapper.

Quand j'étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l'école ou dans la rue. On me disait : « Ah, la fille ! » ou bien : « Tiens, il est malade », tellement l'idée d'anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n'ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades. »


Pierre DESPROGES, Chroniques de la haine ordinaire, France Inter, 16 juin 1986.

30 juin, 2006 12:20  
Anonymous Anonyme said...

"On fait ce qu'on peut" mais on le fait bien. Un blog avec des vrais morceaux d'absurde, revenus avec de l'humour, le tout arrosé par de la belle zique... Crès crès bien !

01 juillet, 2006 17:27  
Anonymous Anonyme said...

Le (long) texte du (très) regretté Pierre Desproges n'avait de fait, j'en conviens, rien à faire sur ce blog. Erreur d'aiguillage, dirons-nous, que je prie ses talentueux concepteurs de bien vouloir me pardonner car il est un fait que ceux-ci ne sauraient être tenus pour responsables des pitoyables beuglements de mes chers voisins.
Quant au petit jeune dont le commentaire précède, qu'il se renseigne donc un peu, avant d'employer des termes dont il ne maîtrise visiblement pas le sens, pour savoir qui a construit le Reichsstadium de Berlin et dans quel dessein.

09 juillet, 2006 22:27  
Anonymous Anonyme said...

Deux mois après la bataille, c'est dur... quoi ? quart de finale ? Bref... Film très amusant, dans sa séquentialisation et son cadrage.

I'll come back... Pas beaucoup de vues de Tours, toutefois, si ? (J'ai belle gueule de dire ça, puisque je n'ai pas regardé tous les films...)

I'll come back...

28 août, 2006 19:49  

Commentaires?

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